L'Eglise catholique est victime d'une campagne d'hostilité ?

from : RadioVatican , le Monde , le Figaro , ...

 

Les chrétiens, toutes confessions confondues, célèbrent la résurrection du Christ, cœur de la foi chrétienne.

 

A Rome, des milliers de personnes sont venues assister aux offices présidés par le Pape en dépit de l’offensive dont il est victime. Une majorité silencieuse de fidèles qui ne se laisse pas intimider par les attaques qui continuent de frapper la tête de l’Eglise. Benoit XVI les a invités à ne pas craindre de suivre le Christ, même au prix des offenses et des incompréhensions, alors que dans l’Eglise on s’interroge de plus en plus sur ce qui se cache derrière cette tourmente intarissable.

 


Jour après jour, les messages de soutien au Pape se multiplient pour dénoncer une surenchère christianophobe qui s'apparente à une campagne grossière de diffamation, voire une machination dont on s’efforce de démasquer les objectifs.
Nous avons recueilli la réaction du Prieur de la Communauté de Bose en Italie, le Père Enzo Bianchi, interrogé par Armance Bourgois http://www.oecumene.radiovaticana.org/fr1/Articolo.asp?c=369575

 

 

 

Lettre de soutien d'un ami juif 

Devant Benoît XVI qui présidait la liturgie de la Passion du Christ à la basilique Saint-Pierre, le père Raniero Cantalamessa a donné lecture d'une lettre de "solidarité" au pape et à l'Eglise, qu'il a dit avoir reçu récemment d'un "ami juif".


Lors de la célébration de la Passion du Christ à la basilique Saint-Pierre, vendredi, le père franciscain Raniero Cantalamessa, qui porte le titre de prédicateur de la Maison Pontifical lisait devant le pape la lettre d'un "ami juif". Dans cette lettre de "solidarité" au pape et à l'Eglise catholique secouée par des scandales de pédophilie, l'auteur dresse un parallèle entre les attaques contre le Vatican et l'antisémitisme. "L'utilisation du stéréotype, le passage de la responsabilité et de la faute personnelles à la faute collective me rappellent les aspects les plus honteux de l'antisémitisme", explique-t-il.

 

Le père franciscain Raniero Cantalamessa a rappelé que tout au long de l'histoire les Juifs avaient été victimes de "violences collectives".

Il a lu des extraits d'une lettre d'un ami juif qui dit "suivre avec dégoût les violentes attaques concentriques contre l'Eglise, le pape: 'Le recours à des stéréotypes, le glissement de la responsabilité et de la culpabilité personnelles vers une culpabilité collective me rappellent les aspects les plus honteux de l'antisémitisme'.

 

" La lettre de soutien d'un ami juif " y dénonce donc une "attaque violente et concentrique contre l'Eglise (et) le pape" avant d'ajouter: "l'utilisation du stéréotype, le passage de la responsabilité et de la faute personnelles à la faute collective me rappellent les aspects les plus honteux de l'antisémitisme".

Le père Raniero Cantalamessa, avait "seulement" voulu "rendre publique la solidarité à l'égard du pape exprimée par un juif à la lumière de l'expérience de douleur particulière subie par son peuple". Le père Lombardi a toutefois admis que le fait de la citer pouvait "susciter des malentendus".

 

 

Le rabbin de Rome, Riccardo Di Segnia , a  regretté qu'avant le sermon du père Cantalamessa, "il y ait déjà eu des rumeurs sur le fait que les attaques contre l'Eglise proviendraient du lobby juif" et "on a même dit dans certains milieux catholiques que la presse italienne est contrôlée par les juifs".

 

Les tensions entre catholiques et juifs avaient été ravivées en décembre, quand Benoît XVI avait accéléré le processus de béatification du pape Pie XII, accusé de s'être tu face à l'Holocauste et, début 2009, lors de la levée de l'excommunication d'un évêque négationniste, Richard Williamson.

 

Depuis quelques semaines, pas un journal qui n'évoque une énième affaire de pédophilie dans l'Eglise catholique. Etats-Unis, Allemagne, Irlande, France... peu de pays semblent épargnés. Cette avalanche d'affaires est-elle le fait d'une loupe médiatique, la presse s'intéressant soudainement à ces scandales ? Ou y a-t-il eu effet d'entraînement, encourageant les victimes à parler de faits survenus il y a de nombreuses années ? Quoi qu'il en soit, dans les paroisses, le malaise est grand. De nombreux curés craignent que les délits commis par quelques prêtres pédophiles aient une retombée négative sur l'ensemble du collège sacerdotal.

 


Sous le titre "Les évêques du monde entier sont proches de Benoît XVI, cible d'une campagne méprisable de diffamation", L'Osservatore Romano, organe du Vatican, défend l'Eglise contre les attaques des médias.l'Osservatore Romano a pris la défense de Benoît XVI et de son Eglise face à des "attaques calomnieuses et à la campagne de diffamation construite autour du drame des abus commis par des prêtres".

L'archevêque de Paris André Vingt-Trois, cité par l'Osservatore, a stigmatisé le rôle des médias audiovisuels tandis que le théologien et archevêque de Chieti (Italie) Mgr Bruno Forte s'inquiétait d'une montée de la "christianophobie" et "des préjugés".

 

L'Osservatore cite en particulier le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris qui lors de la messe du Jeudi Saint a dénoncé "une offensive visant à déstabiliser le pape et à travers lui l'Eglise". Il a particulièrement fustigé les "médias audiovisuels qui célèbrent Pâques à leur manière en concentrant pendant la Semaine Sainte leurs critiques contre l'Eglise et la foi chrétienne".

 

Le journal du Vatican cite aussi le théologien et poète Mgr Bruno Forte, archevêque de Chieti (Italie) qui stigmatise "une montée de la christianophobie", "des préjugés" et des "attaques injustifiées" contre l'Eglise qui se retrouve instrumentalisée même quand elle affronte courageusement des questions comme les abus" pédophiles.

 

 

Sur Radio Vatican, le cardinal Severino Poletto archevêque de Turin où sera exposé à partir du 10 avril le Saint Suaire présenté comme le linge ayant enveloppé le corps du Christ, s'est indigné samedi que "l'on puisse tenter d'atteindre la très grande figure intouchable (...) de Benoît XVI qui a toujours été clair et intransigeant sur ces sujets".
"Je ne voudrais pas qu'il existe une machination contre l'Eglise. Le démon est toujours à l'oeuvre", a-t-il dit.

 

Les médias du Vatican ont cité de nombreuses autres déclarations similaires venant par exemple du chef de l'épiscopat espagnol, du cardinal-archevêque d'Edimbourg en Ecosse, des archevêques de Mexico et Lima.

 


Plusieurs prélats catholiques se sont plaints donc dans les médias du Saint-Siège d'"une campagne grossière" visant le pape et les catholiques, d'"une machination" et d'une "montée de la christianophobie".

Les prêtres et les catholiques expriment la voix de l'Eglise : Tous sont unanimes pour dénoncer les actes pédophiles, mais aussi pour avertir contre l'emballement des médias .

Ils refusent l'amalgame et se montrent prêts à crever les abcès dont souffre l'Eglise catholique, y compris sur les questions de sexualité .

 

 

 

 

Appel d’intellectuels, journalistes, artistes et personnalités de la société civile, chrétiens ou non chrétiens
Les affaires de pédophilie dans l’Église sont, pour tous les catholiques, une source de peine profonde et de douleur extrême....... , et nous saluons la volonté du pape de faire toute la lumière sur ces affaires.

Avec les évêques, et en tant que membres de la même Église, les laïcs catholiques assument le poids des défaillances ; ils se rangent résolument, ainsi que le Christ invite à le faire, du côté de ceux qui souffrent le plus de ces crimes, c’est-à-dire les victimes, tout en priant pour les coupables.

 

Quant à nous, nous souhaitons de tout cœur que toute la vérité soit faite et qu’avec le concours de tous les hommes et femmes de bonne volonté, il soit débattu sereinement et fraternellement, dans l’Église catholique, de tout ce qui a pu rendre possible ces offenses portées aussi au Christ.

 

 

Dans le même temps, nous regrettons l’emballement et la surenchère médiatiques qui accompagnent ces affaires. Au-delà du droit à l’information, légitime et démocratique, nous ne pouvons que constater avec tristesse, en tant que chrétiens mais surtout en tant que citoyens, que de nombreux médias dans notre pays (et en Occident en général) traitent ces affaires avec partialité, méconnaissance ou délectation. De raccourcis en généralisations, le portrait de l’Église qui est fait dans la presse actuellement ne correspond pas à ce que vivent les chrétiens catholiques.

 

 

Tout en redisant notre horreur devant le crime de prêtres pédophiles et notre solidarité envers les victimes, nous appelons les médias à une éthique de responsabilité qui passerait par un traitement plus déontologique de ces affaires. Les phénomènes d’emballement médiatiques ne sont pas réservés, et de loin, à l’Église . Nous pensons à tant de prêtres qui portent avec courage, et parfois dans la solitude, le message du Christ.

Nous sommes avec eux.

Nous saluons la lettre des évêques de France au pape Benoît XVI, et souhaitons voir l’Église catholique sortir avec sérénité et responsabilité de cette épreuve douloureuse.

 

 

 

Radio Vatican publie sur son site l'intégralité de la lettre de "l'ami juif" du père Cantalamessa où celui-ci dit vouloir "exprimer au pape et à toute l'Église (sa) solidarité de juif du dialogue et de tous ceux qui dans le monde juif, et ils sont nombreux, partagent ces sentiments de fraternité".

 

 

Tag(s) : #Spiritualités - Religions
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