Déficit, dette, croissance... ce que prévoit le gouvernement


Le programme de stabilité 2014-2017 qui sera transmis le 7 mai à la Commission européenne prévoit, après une croissance de 0,3 % en 2013, un redémarrage de l'économie et une croissance de 1 % en 2014, 1,7 % en 2015 et 2,25 % en moyenne en 2016 et 2017.
Cette stratégie repose prioritairement sur la mise en œuvre du pacte de responsabilité et de solidarité, et sur un effort sans précédent de ralentissement de la dépense publique : – 50 milliards d'euros sur la période 2015-2017.

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« 50 milliards d'économies sur 2015-2017, c'est ce qu'il faut pour ramener la progression de la dépense publique au rythme de l'inflation, explique le document présenté mercredi 23 avril en conseil des ministres. C'est exigeant et inédit mais c'est ce qui nous permettra de poursuivre la réduction des déficits sans décider de nouveaux impôts. »

Cet effort de limitation de la dépense publique sera réparti, comme l'a annoncé Manuel Valls le 16 avril, entre l'Etat et ses opérateurs pour 18 milliards d'euros, les collectivités territoriales pour 11 milliards, 10 milliards pour l'assurance-maladie et 11 milliards d'euros pour la protection sociale.

 

 


A ce prix :

Les déficits publics devraient poursuivre leur baisse : 3,8 % en 2014, 3 % en 2015, pour atteindre 1,3 % en 2017, soit un ajustement structurel de 0,8 point par an en 2014 et 2015 puis de 0,5 point par la suite.
Le taux de prélèvements obligatoires passera de 45,9 % en 2014 à 45,3 % en 2017
La dépense publique de 56,7 % à 53,5 % sur la même période.
La dette devrait se stabiliser à partir de 2014 à 95,6 % du PIB avant de refluer – pour la première fois depuis 2006 – pour être ramenée à 91,9 % en 2017.


Selon le gouvernement, « la croissance devrait s'affermir progressivement au début de l'année 2014, au-delà de soubresauts ponctuels encore possibles ». Cette accélération de la reprise serait portée, escompte-t-il, par le retour de la confiance des ménages et des entreprises.

L'investissement des entreprises. A la faveur du pacte de responsabilité, qui abaissera de 30 milliards d'euros au total le coût du travail, il devrait progresser de 1,8 % en 2014 et de 5,2 % en 2015, après une baisse de 2,3 % en 2013.
La consommation des ménages. Elle constituerait l'autre moteur interne du retour de la croissance. Après cinq ans d'atonie (+ 0,4 % en moyenne sur 2007-2012), elle rebondirait à + 0,8 % en 2014, + 1,7 % en 2015 et + 2,3 % en moyenne sur 2016-2017. Cette reprise de la consommation serait soutenue par les mesures du pacte de responsabilité et de solidarité en faveur des bas salaires et par l'amélioration du marché du travail.
L'emploi. Au total, 155 000 emplois seraient créés en 2014 et 175 000 en 2015, l'emploi privé prenant progressivement le relais des dispositifs d'emploi aidé. Le gouvernement espère que ce « retour de la confiance » devrait modérer les comportements d'épargne de précaution des ménages.
Les prévisions du gouvernement tablent également sur un rebond de la demande mondiale adressée à la France, qui croîtrait de 4,8 % en 2014 et 6,5 % en 2015. Les exportations repartiraient à la hausse de 3,4 % en 2014 puis 4,7 % en 2015. La contribution du commerce extérieur à la croissance redeviendrait positive à partir de 2015. Un scénario d'ensemble que le Haut Conseil des finances publiques juge « optimiste » et sur lequel les députés se prononceront par un vote le 29 avril.

 


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Le gros des économies réalisé en 2015

Le plan d'économies présenté mercredi en conseil des ministres prévoit des dépenses réduites sur trois exercices budgétaires : 2015, 2016 et 2017. Christian Eckert, secrétaire d'Etat au budget, et Michel Sapin, ministre des finances, ont dévoilé lors d'une conférence de presse commune l'échelonnage de ces économies :

21 milliards d'euros d'économies en 2015 ;

16 milliards d'euros en 2016 ;

13 milliards d'euros en 2017.
Par ailleurs, le gouvernement a prévu d'augmenter de 4 milliards d'euros les économies réalisées dès 2014. Ceux-ci s'ajoutent aux 18 milliards d'euros d'effort budgétaire prévus par la loi de finance 2014 et seront détaillés avant l'été.

 

 

 


From : le Monde (Patrick Roger ),.......

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tag(s) : #Politique Intérieure - Extérieure
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